UN ATLAS PHOTOGRAPHIQUE AVEC UNE CAMÉRA SCHMIDT DE 14 CM
À l'automne 1977, une année après que mon premier observatoire permanent devint opérationnel, j'ai acquis une caméra SCHMIDT de 14 cm de la firme Celestron. Après l'avoir fixée à mon Dynamax-8 qui servait de télescope guide, je l'ai essayée sur les objets les plus intéressants alors à ma portée, le premier étant la comète Kolher le soir du 5 novembre 1977.
1. INTRODUCTION
Pendant que je me familiarisais avec l'usage de cette caméra j'ai réalisé qu'à cause de sa courte longueur focale, j'aurais vite épuisé le nombre d'objets assez grands pour produire des photos sensationnelles. Alors j'en suis venu à me demander ce que je ferais avec cet instrument. Il était trop dispendieux pour demeurer inutilisé et d'autre part je ne pouvais le changer pour un autre avec une plus grande focale parce que cela aurait signifié un nouvel équatorial et probablement agrandir mon observatoire. Raisonnablement, je ne pouvais me payer tout cela. Alors, j'ai réalisé quelques mosaïques comprenant quelque dix photos couvrant certaines des régions les plus intéressantes du ciel. Ceci faisant, j'ai réalisé que le champ de vision de cette caméra s'ajustait bien à la grille de coordonnées du ciel. Par exemple, près de l'équateur, une surface comprenant une heure en ascension droite (15°) par 10° en déclinaison requiert quatre expositions avec une superposition confortable autour de chaque photo. Ceci me suggéra l'idée d'un atlas de tout le ciel visible de ma localisation. En autant que je sache, ceci n'avait jamais été réalisé avec un tel instrument.
C'était alors au printemps de 1978 et à mesure que passèrent les mois et les années, j'ai accumulé les différentes pièces du casse-tête, dépendant de la partie du ciel qui se trouvait près du méridien au moment de mes séances d'exposition.
La caméra était orientée avec l'aide de l'équatoriale de mon bon vieux Dynamax-8, qui servait de télescope guide. Afin de diminuer les possibilités d'erreurs, je vérifiais la calibration en ascension droite en visant une étoile connue une ou deux fois par soirée; habituellement la déclinaison n'avait pas à être vérifiée de nouveau.